Suite à un grave incident survenu en janvier 2006 en Dordogne, où la rupture d’une vanne du barrage de la Tuillières avait entraîné le déversement subit de 5 millions de mètres cubes d’eau, la Direction production et ingénierie hydraulique d’EDF a inspecté les 450 barrages construits en France, essentiellement dans les Alpes et le Centre. Un rapport de synthèse confidentiel recense les problèmes diagnostiqués par les ingénieurs hydrauliciens mais il n’a jamais été rendu public.
Le mensuel relève qu’une centaine de ces barrages jugés dangereux feraient même peser de réels dangers sur leur environnement immédiat, avec des affaissements de terrain, destructions de routes et inondations de villages comme conséquences éventuelles.
Du côté d’EDF, on annonce un programme d’investissement de 500 millions d’euros sur la période 2007-2011 pour la maintenance de ces installations. Mais on rappelle aussi que les ouvrages hydrauliques sont conçus pour une durée de vie qui dépasse le siècle, que l’âge moyen des centrales hydroélectriques d’EDF n’est que de 50 ans, que celles-ci affichent des niveaux satisfaisants de performance et de sûreté, qu’un contrôle systématique et des opérations d’entretien sont menés régulièrement, et que ces installations sont davantage sollicitées que par le passé pour faire face aux pics de consommation.
(Source : presse française)