Cet Atlas de 312 pages regroupe de nombreuses informations sur le rôle de l’eau dans les économies africaines et dans le développement, la santé, la sécurité alimentaire, la coopération transfrontalière, le renforcement des compétences et les changements environnementaux.
L’ouvrage offre plus de 200 cartes, quelque 500 graphiques, de nombreuses images satellites et des centaines de photos, dont certaines, prises ‘avant’ et ‘après’, pouvant couvrir plusieurs décennies, illustrent la transformation des écosystèmes locaux dans plusieurs bassins hydrographiques convertis à l’agriculture à travers le continent.
On y voit ainsi, entre autres exemples, l’assèchement du lac Tchad et l’érosion du delta du Nil, la prolifération des algues dans le lac Victoria et la pollution résultant des déversements de pétrole au Nigeria.
L’Atlas met aussi en évidence des exemples positifs de la gestion de l’eau sur le continent africain : les projets d’irrigation qui - notamment au Kenya, au Sénégal et au Soudan - contribuent à l’amélioration de la sécurité alimentaire ou les pratiques de conservation des eaux de pluie qui améliorent la sécurité alimentaire dans les régions sujettes à la sécheresse.
Les principales conclusions de l’Atlas de l’Eau en Afrique portent principalement sur la double nature des défis posés à ce continent en matière de gestion de l’eau : l’excédent et la pénurie, le sous-développement et la surexploitation.
Plus de 40 % de la population africaine vit dans des zones arides, semi-arides ou humides. La quantité d’eau disponible par personne sur ce continent est bien inférieure à la moyenne mondiale et elle ne cesse de diminuer. Les eaux souterraines y sont moins importantes et les précipitations sont également en baisse dans certaines régions. Le développement des ressources en eau est insuffisant et les prix de l’accès à l’eau sont généralement biaisés, en raison d’un approvisionnement en eau inefficace.
Si la moitié des 53 pays africains (le Soudan du Sud n’a pas encore été pris en compte dans l’Atlas) paraissent en mesure d’atteindre l’objectif fixé par l’ONU de réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population n’ayant pas durablement un accès à l’eau potable, ce n’est de loin pas le cas en matière d’accès à des installations sanitaires de base. Neuf pays seulement semblent capables de répondre à ce qui est pourtant un droit légitime de tout être humain. (Source : PNUE)
P.S. Toutes les images de l’Atlas sont libres d’utilisation et peuvent être téléchargées à partir du site www.na.unep.net/atlas
– Résumé pour les décideurs disponible sur le site du PNUE
– Voir aussi, dans aqueduc.info, la présentation de l’édition originale anglaise : "Un nouvel atlas démontre la vulnérabilité des ressources en eau en Afrique" (25 novembre 2010)