En 2010, le gouvernement central chinois dit avoir consacré près de 100 milliards de yuans (environ 11 milliards d’euros) à des projets de protection et de conservation de l’eau. Mais compte tenu de la succession d’épisodes d’inondations et de sécheresses qui ont détruit de nombreuses récoltes et contribué à la forte hausse du prix des produits agricoles, le Ministère des ressources en eau entend empoigner le problème à la base. À savoir : améliorer les infrastructures de contrôle et de protection pour accroître la productivité agricole et garantir la sécurité alimentaire.
Selon le ministre des ressources en eau, Chen Lei, le gouvernement est bien décidé à jouer un rôle moteur dans le développement de la protection de l’eau et il encouragera les prêts et les investissements privés dans le secteur hydraulique. Cette priorité devrait être également inscrite durant les prochaines années dans les budgets des gouvernements locaux et central. Il est aussi prévu que 10% des ventes des terres locales soient alloués à des projets d’irrigation.
La surexploitation des ressources hydrauliques, la mauvaise efficacité de leur utilisation et leur pollution constituent les trois grands problèmes auxquels lesquels le gouvernement chinois entend s’attaquer. L’objectif pour les cinq prochaines années est de maintenir la consommation annuelle d’eau sous la barre des 670 milliards de mètres cubes alors que la Chine souffre chaque année d’une pénurie de quelque 40 millions de m3 d’eau. Deux tiers des grandes villes chinoises souffrent de manque d’eau et plus d’une centaine d’entre elles sont confrontées à de graves problèmes de pénurie.
Ces annonces sont faites au moment où le nord du pays, après plusieurs mois sans précipitations, est menacé par de graves carences en eau. La situation est jugée particulièrement critique à Pékin où la consommation d’eau par habitant est très nettement supérieure au volume de ses réserves en eau. (Source : presse chinoise)