Publié par le ‘Strategic Foresight Group’ (un groupe indépendant d’experts indiens) avec l’appui des agences de coopération au développement suisse et suédoise - ce rapport a été rédigé sur la base de contributions et de réflexions issues d’une série de consultations et de rencontres auxquelles a participé une centaine de dirigeants politiques et d’experts de divers pays du Moyen-Orient. Plusieurs recommandations y sont formulées en vue de susciter une vision régionale du développement et la mise en place d’instruments communs de coopération technique et politique pour une meilleure gestion des ressources hydriques de la région.
L’accroissement démographique, les migrations, l’urbanisation et les changements climatiques ont un impact extrêmement important sur les ressources en eau de cette région. De 1960 à 2010, note le rapport, les cours d’eau des cinq pays concernés - Turquie, Syrie, Irak, Liban et Jordanie - ont perdu de 50 à 90 % de leur débit, le volume des ressources renouvelables de l’aquifère commun à Israël et aux Territoires palestiniens a diminué des 7 % depuis la conclusion des accords d’Oslo en 1993 et de 15 à 20 % dans l’aquifère de Galilée occidentale. En Mer Morte, le niveau d’eau a passé de - 390 mètres dans les années 1960 à - 420 mètres à l’heure actuelle et sera de - 450 mètres dans une trentaine d’années, et sa superficie a rétréci d’un tiers, passant de 950 à 637 kilomètres carrés.
Gérer ensemble et durablement les ressources hydriques de la région apparaît d’une nécessité vitale pour l’approvisionnement des populations, l’agriculture et le développement socio-économique en général. Les rédacteurs du rapport proposent donc notamment la création d’un Conseil de coopération regroupant les cinq pays de cette région pour une gestion durable des ressources hydriques : cet instrument devrait leur permettre de partager des normes communes pour la mesure des débits d’eau et de leur qualité, d’établir des modèles régionaux de lutte contre le changement climatique, de diffuser de nouvelles technologies et de faciliter une gestion intégrée par bassins versants. (Sources : Strategic Foresight Group, Direction du développement et de la coopération suisse)
– En savoir plus sur le site de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC)