Extraits de quelques notes prises en longeant le Rhône
dans le haut de la Vallée de Conches (communes de Goms et Obergoms)
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– Visualiser le haut de la Vallée de Conches sur la carte swisstopo
Le glacier du Rhône
On a dit de lui qu’il était l’une des icônes internationales du changement climatique. Durant l’été 2022, peut-être la pire des années de l’histoire récente des glaciers, des glaciologues se sont rendus compte, sur place, que celui-ci pouvait certains jours perdre jusqu’à 10 centimètres d’épaisseur de glace. Au début du 21e siècle, un lac s’est formé à son extrémité et il ne cesse de grandir. Comme il emmagasine de la chaleur il contribue lui aussi à la fonte de la glace. Un inventaire mené par des chercheurs a montré que depuis la fin du petit âge glaciaire vers 1850, quelque 1200 lacs ont fait leur apparition dans les anciennes régions glaciaires des Alpes suisses.
La première passerelle sur le Rhône
À sa sortie du glacier, le Rottu - nom haut-valaisan du Rhône (Rotten en allemand) - traverse tout d’abord une petite plaine alluviale à Gletsch, là d’où partent les premiers lacets routiers vers les cols du Grimsel et de la Furka. C’est là qu’on trouve la toute première passerelle qui permet de le traverser, annonçant une multitude d’autres franchissements. On pense déjà au lointain Pont d’Avignon ...
Son premier confluent
Après avoir dévalé une longue gorge à la manière d’un joyeux torrent, il retrouve son calme en débouchant sur le plateau de la Vallée de Conches à quelque 1370 mètres d’altitude. Peu avant le premier village qu’il s’apprête à traverser, il reçoit les eaux d’un premier cours d’eau, la Goneri. D’apparence tranquille, cette petite rivière alpine est trompeuse : en octobre 2020, son débit avait passé le seuil du plus haut degré de danger.
Sa première retenue ...
C’est à Gluringen que le Rhône enregistre son premier coup de frein sous la forme d’une prise d’eau qui, par une canalisation longue de 11,5 km offrant une différence de niveau de 270 m, alimente la centrale de Niederernen construite au début des années 1950, de quoi fournir de l’électricité à quelque 12’500 ménages.
... et sa première frustration
Au fil du temps, les associations de pêcheurs et de protection de la nature ont constaté que les débits résiduels du Rhône en aval des différents captages dans le haut de sa vallée étaient vraiment insuffisants et ne garantissaient pas le développement normal d’espèces végétales et animales dans les cours d’eau. Des tables rondes ont alors été organisées avec les propriétaires des aménagements hydroélectriques et des mesures d’amélioration des débits du Rhône ont déjà été adoptées. À voir à plus long terme si elles seront suivies d’effets.
