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17 avril 2006.

Le Lac Tchad, il y a 6’000 ans, un méga-lac...

Il ne reste plus grand’chose de la quatrième réserve d’eau (...)

Il ne reste plus grand’chose de la quatrième réserve d’eau douce d’Afrique, disent les plus pessimistes qui aujourd’hui parlent de marécages. Le magazine "Science et Avenir" rappelle qu’il y a quarante ans seulement, sa superficie atteignait 25’000 km carrés contre moins de 5’000 actuellement. Peu profond, son rôle économique est cependant très important, puisqu’il fournit de l’eau à plus de 20 millions de personnes vivant dans les quatre pays limitrophes : Tchad, Cameroun, Niger et Nigeria.

Des chercheurs de l’IRD (Institut français de recherche pour le développement) de la France, en croisant de nombreuses données issues des satellites (Landsat, Modis) ou de télédétection (Shuttle Radar Topographic Mission, réalisée par la navette Endeavour) ont démontré qu’il y a quelque 6’000 ans la situation était toute autre. Il existait alors ’un gigantesque méga-lac qui offre l’exemple le plus spectaculaire des conséquences des changements climatiques en Afrique tropicale.

Son rivage, marqué par un cordon sableux de plus de 2’300 km, a pu être identifié de manière quasi-continue, délimitant une superficie de plus de 340’000 km carrés au coeur du bassin. Par comparaison, la mer Caspienne présente une superficie supérieure de seulement 8 %. La profondeur maximale du méga-lac reconstitué atteignait 160 mètres, contre moins de 10 mètres actuellement, pour un volume de 13’500 km cubes, soit le 4e réservoir lacustre à l’échelle du globe après la mer Caspienne et les lacs Baïkal et Tanganyika. (Sources : agences)




Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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