Publiée dans la revue de l’Académie nationale américaine des sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, PNAS), cette étude a été réalisé sur la base de treize cultures différentes qui affichent des empreintes aquatiques très variables (cette empreinte est calculée en volume d’eau de pluie ou d’irrigation nécessaire à la production de l’équivalent énergétique d’un gigajoule, soit environ 277 kWh).
S’il faut 1’400 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol à partir de betteraves à sucre, il en faut dix fois plus avec des cultures à base de colza ou de soja, et jusqu’à 20’000 litres d’eau avec le jatropha, une espèce végétale résistante à la sécheresse et possédant un excellent rendement énergétique. Par ailleurs, l’empreinte de l’eau du colza en Europe occidentale est sensiblement plus faible qu’en Asie, et la production de soja dans des pays comme l’Italie ou le Paraguay nécessite moins d’eau qu’en Inde.
Les chercheurs néerlandais en concluent qu’il faudrait évidemment tenir compte de ces différents indicateurs agricoles et climatiques pour décider de l’opportunité de cultiver des produits agricoles destinés à la fabrication de carburants : il semble en tout cas théoriquement possible de choisir la région de production optimale pour chaque type de culture.
Reste une question encore plus fondamentale, à savoir : la production de biocarburants menace-t-elle la production alimentaire là où les ressources en eau sont déjà restreintes ? Plus encore : menace-t-elle aussi la production d’eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques ? (Source : University of Twente, The Netherlands)
– Le texte intégral anglais de cette étude est disponible sur le site de la revue PNAS