Il est possible de dissocier le développement industriel des dégradations subies par l’environnement, de réduire radicalement la consommation de ressources naturelles et d’énergie, et, en même temps, d’avoir des industries propres et rentables. Cette volonté se traduit déjà dans bon nombre de dispositions législatives et institutionnelles à différents niveaux.
Parmi les accords internationaux et accords multilatéraux ciblant l’utilisation industrielle de l’eau et les effets de la pollution, on peut citer la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants et la Directive cadre de l’Union européenne sur la Gestion intégrée des bassins versants.
– Les accords visant à freiner la pollution de l’eau par les activités industrielles doivent devenir des mesures politiques nationales afin d’être réellement efficaces. La gestion locale, régionale et nationale des ressources en eau requiert l’existence d’un cadre réglementaire et économique. Exemples : l’échelonnement des tarifs de l’eau pour les industriels, les subventions offertes à ceux qui utilisent des technologies innovantes en matière d’environnement, et un soutien financier et consultatif auprès des industriels qui investissent dans de nouvelles recherches.
– Les mesures volontaires et d’autorégulation permettent aux industries de contrôler leurs performances et d’affirmer leur engagement en faveur de la protection de l’environnement. Pour y parvenir, il existe plusieurs moyens qui ont déjà fait leurs preuves, comme les audits et les études d’impact sur l’environnement, les systèmes de gestion de l’environnement ou encore l’adoption de la meilleure technologie disponible. A noter aussi que la demande en certification ISO 14001, norme internationale en matière de management environnemental, connaît une croissance exponentielle.
– En ce qui concerne la quantité des ressources en eau, il importe de prendre en compte la productivité de l’eau utilisée. La valeur ajoutée industrielle par unité d’eau constitue un outil d’étalonnage très utile grâce auquel les entreprises peuvent repérer les modifications des procédés les plus efficaces pour améliorer leur management environnemental (vérification de l’eau, adaptation de la qualité de l’eau aux exigences de la production, recyclage de l’eau, utilisation de l’eau de récupération, etc.)
– Pour ce qui est de la qualité de l’eau, un rejet d’effluents zéro doit être l’objectif par excellence des entreprises et des municipalités. Cela implique le recyclage de l’eau et la récupération de tous les déchets, de même que le non déversement de polluants dans l’environnement aquatique. Si cela ne peut être totalement évité, il existe diverses stratégies intermédiaires très utiles, applicables dans les usines pour réduire les effets négatifs de l’industrie sur la qualité de l’eau.
(nb. article rédigé sur la base du résumé officiel)