Restrictions de commercialisation des grandes truites du Léman pour cause de PCB
Des analyses menées en 2014 par la Commission internationale (...)
Des analyses menées en 2014 par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) ont mis en évidence des teneurs en PCB supérieures aux normes dans certains spécimens de grande taille. En conséquence, les autorités sanitaires suisses et françaises ont décidé d’interdire à partir du 1er novembre 2015 la commercialisation des truites lacustres supérieures à 54 cm
Poursuivant son rôle de veille sanitaire qui en 2012 avait déjà conclu à des teneurs élevées en polychlorobiphényls (PCB – voir ci-contre) dans deux truites lacustres de grande taille, la CIPEL a effectué de nouveaux prélèvements sur un plus grand nombre de truites. D’où il résulte que certaines truites lacustres présentent des teneurs en PCB qui dépassent la norme réglementaire, notamment les spécimens de grande taille.
Cela s’explique par le fait que les PCB s’accumulent dans la chair des poissons, et notamment dans les poissons gras, et se retrouvent en plus grande quantité chez les truites les plus âgées et donc plus grandes.
Cette situation pouvant représenter un risque pour la santé des consommateurs, les autorités sanitaires suisses (les chimistes cantonaux de Genève, Valais et Vaud) et françaises (le préfet de la Haute-Savoie) ont décidé d’interdire la commercialisation des truites lacustres du Léman de grande taille (plus de 54 cm), à partir du 1er novembre 2015.
En 2008, des concentrations élevées en PCB dans les ombles chevaliers avaient déjà incité les mêmes autorités sanitaires à interdire la commercialisation des spécimens de plus de 39 cm. Suite aux analyses de 2012 et de 2014, cette restriction est maintenue.
La CIPEL a depuis quelque temps lancé également une vaste campagne d’analyses des sédiments lacustres qui permettra, entre autres, de connaître les teneurs en PCB stockées dans les sédiments du Léman et de localiser d’éventuelles zones d’apport au lac. (Source : CIPEL)
Les dioxines et les PCB sont deux familles de composés chimiques présentant des propriétés chimiques assez voisines, caractérisés par une forte toxicité et omniprésents en quantités infimes dans les écosystèmes aquatiques. Ces produits s’accumulent dans la chaîne alimentaire en raison de leur très forte solubilité dans les matières grasses.
Jusqu’à leur interdiction totale au milieu des années 80, les PCB ont été utilisés aussi bien en Suisse qu’en France dans de nombreuses applications techniques, notamment dans les condensateurs électriques, les transformateurs et les peintures. Depuis les années 70, ils sont certes en nette diminution dans l’environnement, dans les denrées alimentaires et dans le corps humain. Mais compte tenu de la toxicité de ces contaminants, des normes très strictes ont été édictées tant en Suisse que dans l’Union européenne quant à leur teneur maximum dans les denrées alimentaires.
:: Que manger parmi les produits de la pêche lémanique ?
Pour éviter tout risque sanitaire chez les consommateurs, la CIPEL émet quelques recommandations :
Consommation sans restriction :
Les féras et les perches lémaniques, qui se nourrissent essentiellement de planctons, sont quasiment exemptes de PCB. C’est une très bonne nouvelle, vu la valeur culinaire de ces espèces qui représentent plus de 90% des prises des pêcheurs dans le Léman. Il en va de même pour les écrevisses et la plupart des autres poissons (brochets, lottes, etc.) pêchés dans le Léman.
Consommation ne devant pas dépasser un repas par semaine :
Les ombles chevaliers et les truites lacustres sont des poissons plus carnivores et plus gras, ils concentrent donc plus les PCB tout au long de leur croissance. Lorsqu’elle ne dépasse pas un repas hebdomadaire, la consommation des ombles chevaliers et des truites lacustres autorisés à la vente demeure sans risque.
Impropre à la consommation et interdits à la vente :
La majorité des ombles chevaliers de plus de 39 cm et des truites lacustres de plus de 54 cm présentent une concentration de PCB dépassant les normes admises pour la vente de ces poissons. Ces ombles chevaliers et truites lacustres de grande taille sont interdits de commercialisation et doivent être considérés comme impropres à la consommation
Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.
« Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")