Ces bons résultats s’expliquent principalement par l’amélioration de la qualité des eaux du lac, principalement liée à la baisse des teneurs en phosphore. Dans sa ’Lettre du Léman’ de septembre 2010, la CIPEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman) note que cette baisse se poursuit de manière presque linéaire depuis une trentaine d’années. En 1980, la concentration de phosphore était de 90 microgrammes par litre, elle est redescendue aujourd’hui à 22 microgrammes. Cela a pu être possible grâce à l’amélioration des stations d’épuration, l’interdiction des phosphates dans les lessives et d’autres mesures dans le domaine agricole.
Restent plusieurs défis auxquels il faut faire face, à commencer par celui de la pollution des eaux par les micropolluants (il faut améliorer encore les performances des stations d’épuration et lutter également à la source de cette pollution). La gestion du lac n’est pas non plus chose aisée et la pratique de son rempoissonnement massif (20 millions d’alevins de féra en 2010) devra être revue à la baisse, faute de quoi on risque de porter atteinte au patrimoine génétique de l’une ou l’autre espèce. Enfin, il faut également organiser la lutte contre l’arrivée d’espèces invasives, telle la blennie fluviale, susceptibles de perturber la faune et la flore indigènes. (Source : Bureau d’Information et de Communication de l’Etat de Vaud et CIPEL)