La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL), qui tenait ses assises annuelles à Thonon-les-Bains (Haute Savoie, France), constate dans un communiqué que la diminution de la diffusion des pesticides d’origine industrielle est nette : moins 50 % en un an. Cela ne suffit pas. L’organisation transfrontalière veut inciter les principaux responsables de ces émissions de produits indésirables à mieux gérer leur usage : avis donc aux agriculteurs, aux viticulteurs et tous ceux qui cultivent des jardins potagers ou entretiennent des pelouses.
Côté phosphores, la concentration a baissé de 6 % et se situe à 27,7 microgrammes par litres d’eau. L’objectif visé est de 20 microgrammes, pour manière à rétablir « un état écologique optimal des eaux ». Les produits de lave-vaisselle restent dans le collimateur de la CIPEL.
Autre préoccupation d’actualité : les micropolluants, issus de médicaments (antibiotiques), de cosmétiques (crèmes solaires), de produits industriels (décapants) et d’une multitude de produits. Un contrôle de ce genre de substances dans la chair des poissons doit être mené dans le courant de l’hiver.
Pour la CIPEL, les stations d’épurations (STEP) doivent encore accroître leur efficacité. Elles éliminent actuellement 90 % du phosphore, mais l’objectif de 95 % visé pour 2010 ne sera sans doute pas atteint.
Quelques bonnes nouvelles
– Les eaux de baignade sont de bonne qualité : 75 % des plages en 2006 contre 52 % en 1992
– Les eaux du Léman ont une très faible teneur en métaux lourds, « souvent en dessous des seuils de détection »
– Certaines espèces de poissons reviennent en force comme la féra (plus de 300 tonnes par an, soit six fois plus qu’e dans les années 1990).
(Source : communiqué)