Les deux associations de consommateurs restent prudentes dans leurs conclusions vu qu’une petite moitié seulement des institutions contactées ont répondu à leur sondage. La plupart d’entre elles mettent à la fois de l’eau minérale et de l’eau du robinet à disposition de leurs employés. Les grandes organisations de protection de l’environnement semblent être les seules à proposer uniquement de l’eau du réseau alors que du côté des associations de consommateurs, tant la FRC que la SKS ont quasiment réduit leur consommation d’eau minérale à zéro.
Dans ce domaine, l’Hôpital universitaire de l’Ile à Berne se voit décerner une mention spéciale. Alors qu’il affichait une consommation annuelle de 825’000 litres d’eau minérale, sa direction a décidé l’automne dernier de ne plus mettre d’eau minérale gratuite à disposition de son personnel et de l’encourager à boire l’eau du robinet. Cette mesure permet à l’hôpital d’économiser quelque 660’000 francs suisses par an (plus d’un demi-million d’euros).
Reste que, même si en Suisse l’eau du robinet est d’excellente qualité, qu’elle est très nettement plus respectueuse de l’environnement et bien meilleur marché que l’eau embouteillée, la consommation d’eau minérale par habitant est toujours en augmentation (elle a passé de 69 litres en 1990 à 113 litres en 2009).
Et ce sondage montre que pour bon nombre d’entreprises et d’institutions, grandes consommatrices d’eau sur les lieux de travail, il y a encore loin des bonnes intentions à la pratique : il ne suffit pas en effet d’avancer des slogans favorables à l’écologie pour qu’aussitôt leurs employés disposent d’un accès facilité à l’eau du robinet. (Source : SKS)