Les contrats de ces nouvelles délégations de service public portent sur un montant de 2,2 milliards pour la distribution de l’eau potable (75 millions de m3 par an) et de 1 milliard d’euros pour l’assainissement. Selon le président de la Communauté urbaine de Marseille, le tarif de l’eau devrait baisser de 20% pour atteindre un prix de 1,51 euro/m3, contre 1,82 actuellement.
La Société des eaux de Marseille dessert 17 communes, soit environ un million d’habitants. C’est le deuxième contrat de délégation de service public de l’eau en France après celui du Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif, aux mains de Veolia également) qui regroupe 149 communes de la banlieue parisienne, soit quelque 4 millions de personnes.
La Société des eaux de Marseille avait été mise en place suite à un incendie catastrophique qui avait fait 200 victimes en 1938 et auquel les pompiers n’avaient pu faire face en raison des déficiences du réseau d’eau. La SEM, dès 1943, a bénéficié d’un contrat de régie jusqu’en 1960, puis d’une délégation de service public qui vient donc d’être renouvelée pour 15 ans.
La SEM a longtemps été détenue à parts égales par la Générale des Eaux (devenue Veolia) et la Lyonnaise des Eaux (devenue Suez). En 2008, Veolia a récupéré la totalité des parts de la société alors que Suez devenait la seule actionnaire de la SERAM en charge de l’assainissement.
En 2001, la Ville de Marseille a laissé sa place à la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, laquelle, dès l’an prochain, aura également la compétence de gérer le domaine de l’eau. (agences)