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juin 2004.
Au cours de ses périples et de plusieurs milliers de nuits passées à l’affût, le plus souvent lors de la pleine lune, Robert Hainard a rassemblé, en soixante-dix ans de travail, un bestiaire unique en son genre : quelque trente-cinq mille dessins, près d’un millier de gravures et des centaines de sculptures, d’aquarelles et de peintures.
Robert Hainard est né en 1906 à Genève, fils de deux enseignants d’art plastique et peintres. Sa formation générale et artistique est assurée par son père qui sera également son maître à l’École des arts industriels de Genève, où il entre à l’âge de quinze ans. Et à vingt ans, il y sera son assistant.
Fasciné depuis son enfance par les animaux, Robert Hainard, très vite, s’intéresse aux bêtes sauvages. Au point de consacrer ensuite toute sa vie à la chasse aux images, à guetter le loup, le bison, l’ours, le lynx, le castor, le grand tétras et tant d’autres, jusque dans leurs repaires les plus cachés, parcourant forêts, marais, vallées, montagnes de Scandinavie, d’Espagne, de Roumanie, de Pologne ou de sa Suisse natale.
Il découvre la gravure sur bois en 1924, ébloui par les maîtres de l’estampe japonaise, et met au point une technique particulièrement minutieuse qu’il a inventée : un compromis entre son savoir-faire initial de sculpteur et son amour des couleurs.
Pour les amateurs de nature, il reste l’auteur des Mammifères sauvages d’Europe, un ouvrage où se mêlent des considérations scientifiques et quantité de récits d’affûts savoureux et évocateurs. Cet ouvrage, réédité six fois en un demi-siècle, a suscité nombre de vocations parmi les naturalistes.
Mais son activité ne s’est pas arrêtée à la création artistique et à l’observation de la nature et des bêtes sauvages. C’est aussi un philosophe qui a analysé avec originalité les rapports entre la civilisation occidentale et la nature.
Il y a plus d’un demi-siècle, il posait déjà, avec des décennies d’avance, le problème de l’expansion économique illimitée, cause majeure de la destruction de la nature. Il s’en est allé le lendemain de Noël 1999.
Michèle Martin
Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.
« Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")