Ce forum a débattu des résultats du programme de deux ans de l’OCDE sur les aspects économiques et financiers de l’eau et de l’assainissement. Ces conclusions figureront à l’ordre du jour du prochain Forum mondial de l’eau à Istanbul en mars 2009. Pour le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, l’eau et l’hygiène sont également un problème croissant dans les pays membres de l’organisation économique, car ils ont besoin d’investissements massifs pour remplacer leurs infrastructures vieillissantes et pour répondre à une demande qui va en augmentant et à des normes toujours plus élevées de qualité.
Alors que les objectifs du Millénaire pour le développement visent à réduire de moitié avant 2015 la proportion des personnes sans accès à l’eau potable et à un assainissement de base, de nombreux pays, en particulier d’Afrique sub-saharienne, ne seront pas en mesure de les atteindre. Selon l’OCDE, l’aide dans le secteur de l’eau a certes augmenté depuis 2001 après avoir décliné vers la fin des années 90, mais l’essentiel de cette aide est affectée à des pays qui ont déjà fait beaucoup d’efforts dans ce domaine plutôt qu’à l’Afrique sub-saharienne où elle a baissé de 22 à 17% durant la période 2001-2006.
Angel Gurría a notamment souligné le fait que l’agriculture reste le plus grands utilisateur et le plus grand pollueur de l’eau. À son avis, les agriculteurs qui tirent bénéfice de l’eau bon marché en auraient un contrôle plus efficace s’ils en payaient les frais d’extraction ou détenaient des droits d’eau commercialisables. Il est importe d’avoir de justes tarifs d’eau de manière à répondre au double objectif de la durabilité financière pour les distributeurs d’eau et de son accessibilité à davantage de familles pauvres. Les services de l’eau, qu’ils soient assurés par des opérateurs publics ou privés, ne pourront fonctionner qu’à la condition qu’ils appliquent des normes garantissant une fourniture d’eau rentable et durable. (Source : communiqué OCDE)