Le principal objectif de cet exercice est de tester la capacité de tous les acteurs du territoire francilien potentiellement concernés de répondre à un tel événement et de renforcer la coordination de leurs actions. La Ville de Paris entend également profiter de cette occasion pour focaliser l’attention des médias, des populations, des entreprises et des institutions publiques sur les risques d’une inondation centennale.
Le scénario de EU Sequana 2016 a été imaginé au plus près des conditions réelles d’une crue majeure : il prévoit l’arrivée d’un front froid stationnaire sur le nord de la France, immédiatement suivie de précipitations accentuées sur l’ensemble de l’Île-de-France. Les débits de la Seine, la Marne et l’Yonne augmentent de manière continue et une montée croissante des eaux à un rythme quotidien de 50 cm jusqu’à dépasser les niveaux atteints en hiver 1910 (*).
Plus de 80 partenaires publics et privés se sont engagés dans cette opération, représentatifs de tous les secteurs économiques et administratifs du territoire francilien, des grandes entreprises aux PME, des communes aux préfectures en passant par les nombreux services concernés : services de secours et de santé ; distributeurs d’eau, de gaz et d’électricité ; sociétés de transports et de télécommunications ; les compagnies d’assurances et les banques ; secteur des banques et des assurances ; les offices de protection du patrimoine, etc. Ces différents partenaires ont tous choisis de s’inscrire dans le scénario de EU Sequana 2016 en développant la partie qu’ils souhaitent jouer pendant la durée de leur choix. Ces exercices sur table, organisés en centre de crise, pourront être complétés par des actions de terrain.
En cas d’une crue majeure de la Seine et de ses affluents, il est probable que la France, qui déclencherait alors des moyens nationaux hors norme, ferait également appel au Centre de coordination des interventions d’urgence (ERCC) de l’Union européenne, situé à Bruxelles et permettant en 48 heures d’obtenir des renforts humains et logistiques de pays européens. Il est d’ailleurs prévu, au cours de l’exercice, de faire intervenir des unités de secours de Belgique, d’Espagne, d’Italie et de République Tchèque.
(*) Début 1910, Paris avait connu l’une des plus importantes crues de la Seine de son histoire. Le 28 janvier, après une montée des eaux qui avait duré une dizaine de jours, le fleuve avait atteint son niveau maximal à 8,62 mètres au pont d’Austerlitz. La moitié de la capitale avait été touchée ainsi que plusieurs villes d’Île-de-France. La décrue totale avait pris plus d’un mois.
– En savoir plus sur le site www.eusequana2016.fr
(informations sur la crue et ses enjeux, interviews d’experts et de partenaires, vidéos de simulation, etc.)