Pour l’OMS, qu’il s’agisse de l’eau qui alimente les maisons, des puits en zone rurale ou de l’eau fournie aux camps de réfugiés à l’occasion d’une situation d’urgence, s’assurer que l’eau de boisson est potable représente aujourd’hui un défi pour le monde entier. Les experts de l’organisation ont donc décidé d’agir en amont, de la source au robinet, et de rédiger de nouvelles directives pour aider les organismes de contrôle et les entreprises de distribution à maintenir et améliorer la qualité des eaux de boisson.
Ces directives s’appliquent autant aux systèmes d’approvisionnement en eau des pays industrialisés qu’aux puits protégés des pays en développement.
De récentes flambées de maladies en Amérique du Nord, au Japon et en France, ont montré ce qui peut arriver si on ne maintient pas la vigilance. Et l’hépatite E qui s’est propagée dans les camps de réfugiés du Darfour, au Soudan, n’est qu’un exemple parmi d’autres de la manière dont les maladies hydriques touchent les populations pauvres.
Une approche préventive plutôt que corrective
Selon le Dr Kerstin Leitner, sous-directeur général de l’OMS pour le développement durable, « il s’agit d’un changement d’orientation extrêmement important du point de vue de la santé publique. Ces directives révisées permettront aux gestionnaires de la santé publique de s’attacher davantage à la prévention de la contamination microbienne et chimique des ressources en eau ».
Le Dr Michael Rouse, président de l’International Water Association (IWA) va même plus loin. Ces nouvelles directives, selon lui, constitueraient « la nouveauté la plus importante en matière de santé publique liée à l’eau depuis l’introduction du chlore ». Elles devraient donc être intégrées dans les réglementations du monde entier.
Traditionnellement, explique-t-on à l’OMS, la réglementation de l’eau de boisson insistait sur la détection des contaminants chimiques et biologiques des échantillons d’eau. Ce faisant, on ne détecte les problèmes que longtemps après que l’eau a été consommée. C’est-à-dire trop tard.
Cette troisième édition des directives OMS sur la qualité de l’eau de boisson comprend de nouveaux conseils sur la manière de les appliquer dans des contextes particuliers comme les situations d’urgence et les catastrophes. Elle propose également une mise à jour des valeurs limites recommandées des produits chimiques dans l’eau de boisson et des méthodes pratiques de détection. (bw)
Source : OMS, communiqué de presse du 21 septembre 2004
– Thème « Eau de boisson » sur le site de l’OMS
– The International Water Association (IWA) (en anglais seulement)