Chapitre “EAUX”
Extrait du rapport "Environnement Suisse 2011"
(page 16)
" La qualité de l’eau des lacs et rivières suisses s’est nettement améliorée au cours des dernières décennies, notamment en ce qui concerne les concentrations de nutriments. Cette évolution réjouissante est due en grande partie aux investissements consentis pour l’infrastructure d’épuration des eaux, ainsi qu’à l’interdiction des phosphates dans les lessives. Les micropolluants issus des ménages, de l’industrie, de l’artisanat, de l’agriculture et d’autres sources diffuses (par exemple les voies de communication et les surfaces imperméabilisées) continuent de poser problème.
Par ailleurs, de nombreux cours d’eau ne peuvent plus remplir entièrement leurs fonctions naturelles parce qu’ils ne disposent plus d’un espace suffisant et que leur morphologie et leur régime hydrique ont été altérés. Sur le Plateau, environ 40 % des cours d’eau sont dans un mauvais état du point de vue structurel et cette proportion atteint même 80 % dans les zones bâties.
La qualité des eaux souterraines est généralement bonne. Par contre, dans les zones urbanisées et utilisées intensivement par l’agriculture, ces eaux souffrent souvent d’une charge excessive de nitrates et d’autres substances indésirables comme les produits phytosanitaires et les hydrocarbures chlorés. Selon les connaissances actuelles, les concentrations observées dans les eaux souterraines ne menacent pourtant pas la santé humaine.
Ces dernières années, la Suisse est passée d’une protection des eaux purement qualitative à une approche plus systémique. La gestion intégrée de la ressource eau doit favoriser la revitalisation des rivières et des lacs et réduire les effets négatifs de l’exploitation hydraulique sur l’environnement (régime d’éclusées, obstacles à la migration des poissons et perturbation du régime de charriage). Il s’agit aussi de mettre en œuvre de manière cohérente les solutions élaborées pour lutter contre les micropolluants, tout en continuant à diminuer les pollutions diffuses grâce à des mesures ciblées. La même approche s’applique aux substances indésirables présentes dans les eaux souterraines. "