En Amérique latine, qui détient 46 pour cent de l’eau douce disponible dans le monde, il y a pourtant crise de l’eau, principalement dans les régions pauvres en ressources. Les organisateurs du tribunal l’attribuent à la mauvaise planification industrielle et agricole et mettent le doigt, par exemple, sur l’insuffisance de traitement des eaux résiduelles (14% en moyenne pour le sous-continent). Ils reprochent également aux gouvernements de ne chercher à résoudre les problèmes de l’eau qu’au travers des privatisations. Mais, ce faisant, disent-ils, ils ne s’attaquent pas aux racines du mal mais livrent les réserves d’eau aux multinationales.
Les cas mexicains soumis au tribunal concernent entre autres le projet hydro-électrique de la Parota qui devrait inonder 17’000 hectares de terre et provoquer le déplacement de quelque 25’000 personnes, la pollution par hydrocarbures des eaux et des rives du Rio Coatzacoalcos qui touche 15’000 habitants, et le pompage des eaux du bassin du Cutzamala pour alimenter la ville de Mexico, au grand dam des communautés mazahuas directement concernées et qui se battent pour leur survie et pour la sauvegarde de leur environnement. (Source : La Jornada, Mexico)