Lors de l’hiver 2004-2005, le lac Léman a réussi à oxygéner ses couches les plus profondes, à près de 300 mètres, avec une amplitude que l’on n’avait plus vue depuis longtemps. C’est une bonne nouvelle car ce phénomène est essentiel au maintien de la bonne qualité des eaux du lac. Mais cet épisode réjouissant ne peut cacher une tendance inquiétante : le réchauffement du climat, et l’élévation sensible des températures moyennes hivernales ces dernières années, ont contribué à freiner ces processus d’oxygénation.
Le brassage saisonnier du lac Léman est essentiel à sa bonne santé et l’est d’autant plus que les activités et la présence humaine font peser sur lui une pression sans cesse grandissante. C’est la raison pour laquelle les spécialistes s’inquiètent des conséquences d’un éventuel réchauffement climatique durable. Il suffit d’une faible augmentation des températures moyennes en hiver pour que le brassage du lac diminue et se révèle insuffisant à la régénération de ses eaux. (Source : Fonds national suisse)