Dans une interview au quotidien Ultimas Noticias et se référant au système de facturation de la ville de Caracas, le ministre de l’environnement Alejandro Hitcher a expliqué que chaque mètre cube d’eau dans les quartiers résidentiels coûtera un bolivar (environ 17 centimes d’euro) pour une consommation mensuelle ne dépassant pas les 40 mètres cubes.
Au-delà de cette marge, le tarif passera à 3,5 bolivars et à 5 bolivars le litre au-delà des 100 mètres cubes. Dans les secteurs commerciaux et industriels, les excès de consommation seront sanctionnés par des encaissements allant jusqu’à 7 bolivars par mètre cube d’eau. Et le ministre de préciser que le service d’eau serait purement et simplement coupé à ceux qui continueraient de la gaspiller sous prétexte qu’ils ont les moyens de payer de telles surtaxes.
La raison de ces mesures drastiques, qui s’ajoutent à des coupures d’eau organisées par quartiers deux jours par semaine, est de prévenir l’effondrement du réseau de distribution d’électricité d’origine hydraulique, ce qui serait le cas si en raison de la sécheresse le niveau du barrage de Guri, qui assure près de la moitié de l’approvisionnement hydro-électrique, descendait en-dessous de son niveau critique de 240 mètres d’altitude, soit quelque 17 mètres de moins que son niveau actuel.
Le gouvernement, qui a déjà récemment lancé un programme de restrictions de courant électrique, compte investir cette année environ 4 milliards de dollars dans une trentaine de projets de centrales thermiques pour compenser la baisse de production hydro-électrique. Selon les partis d’opposition, la situation actuelle de pénurie énergétique serait imputable au gouvernement qui a trop faiblement investi dans ce secteur depuis qu’il est au pouvoir. (Source : presse vénézuélienne)