Des chercheurs de l’IRD (Institut français de recherche pour le développement) de la France, en croisant de nombreuses données issues des satellites (Landsat, Modis) ou de télédétection (Shuttle Radar Topographic Mission, réalisée par la navette Endeavour) ont démontré qu’il y a quelque 6’000 ans la situation était toute autre. Il existait alors ’un gigantesque méga-lac qui offre l’exemple le plus spectaculaire des conséquences des changements climatiques en Afrique tropicale.
Son rivage, marqué par un cordon sableux de plus de 2’300 km, a pu être identifié de manière quasi-continue, délimitant une superficie de plus de 340’000 km carrés au coeur du bassin. Par comparaison, la mer Caspienne présente une superficie supérieure de seulement 8 %. La profondeur maximale du méga-lac reconstitué atteignait 160 mètres, contre moins de 10 mètres actuellement, pour un volume de 13’500 km cubes, soit le 4e réservoir lacustre à l’échelle du globe après la mer Caspienne et les lacs Baïkal et Tanganyika. (Sources : agences)