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12 juin 2005.

AQUA 2005 : l’hydrante, symbole populaire du service public

Elles ressemblent à de petits bonhommes, souvent coiffées de (...)

Elles ressemblent à de petits bonhommes, souvent coiffées de rouge et dotées de bras très courts. Parfois déguisées en pompier, titi ou autre personnage de BD...

... Certaines, de style ancien, avec moulures et autres fioritures, sont encore produites pour faire bonne figure dans le décor des vieilles villes. Ou alors, dans leur version design, rouges, vertes ou bleues, elles prennent la forme élancée du cobra.

En trois mots, résume Philippe Monnerat, conseiller technique de l’entreprise vonRoll hydrotec, une fois l’inventaire terminé, c’est la « carte de visite » d’un fontainier, d’un service des eaux et des pompiers : « il n’y a aucun autre élément dans un réseau d’eau qui ne puisse se vanter d’avoir une charge aussi ‘émotionnelle’ qu’une borne-hydrante. »

« C’est le seul élément du réseau d’eau potable de nos communes qui ne soit pas enterré ou caché au fond d’une installation de stockage ou de traitement d’eau. C’est l’élément le plus important du réseau d’eau. » Dès ses premières installations, au milieu du 19e siècle, l’hydrante a en effet permis d’une part de mettre en permanence de l’eau potable à la disposition de la population, et d’autre part (et surtout) d’améliorer l’hygiène des villes et de lutter efficacement contre les incendies. Certains modèles offrent aujourd’hui jusqu’à 340 mètres cubes d’eau à l’heure.

Traqueuse de fuites

Ce que l’on sait moins, c’est que l’hydrante est aussi devenue un important outil de gestion des réseaux puisqu’elle sert à surveiller les éventuelles pertes d’eau sur les conduites de distribution, des fuites qui se révèlent vite très onéreuses pour la collectivité : un simple trou de 2 millimètres peut causer des pertes allant de 1820 à 3650 mètres cubes par année !

« Cette surveillance permanente des fuites, explique encore Philippe Monnerat, se fait à l’aide d’un système de microphones analysant les bruits des conduites remplies d’eau sous pression. Toute fuite fait du bruit ! Le microphone logé dans la borne-hydrante transmet automatiquement les données enregistrées sur un récepteur et ces données seront immédiatement analysées. »


Texte inspiré d’une présentation écrite de Philippe Monnerat, conseiller technique de l’entreprise vonRoll hydrotec, avec son aimable autorisation. (Photos © aqueduc.info)




Infos complémentaires





Hydrante. Voilà un mot typiquement suisse romand, emprunté à l’allemand, pour désigner ce qu’ailleurs on appelle une borne (ou bouche) d’incendie. Dans l’imaginaire helvétique, et même si chacun sait qu’elle sert quasi exclusivement aux pompiers et aux cantonniers, l’hydrante est un peu la cousine du nain de jardin. Le Salon AQUA 2005 en a fourni la preuve par le biais d’une exposition originale de ce qui constitue, avec la fontaine, le symbole le plus visible pour ne pas dire le plus populaire du service public de l’eau.

Jamais présentée lors de salons ou d’expositions, la collection de bornes hydrantes « plantée » au Salon AQUA 2005 appartient à la Société suisse des fontainiers et retrace leur histoire de 1869 à nos jours. Elle est exposée en permanence dans les locaux de l’entreprise vonRoll hydrotec SA à Oensingen, dans le canton de Soleure.

Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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