Durant une année, 400 garde-rivières - hommes et femmes bénévoles - ont observé pour le WWF les rivières et ruisseaux suisses. Les résultats de leurs observations illustrent de manière impressionnante les bouleversements subis par les cours d’eaux de ce pays. Constat résumé par Thomas Vellacott, responsable du département Programme du WWF : « Pour chaque kilomètre de rivière revitalisé, deux kilomètres sont détériorés ».
Les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur les rivières et les ruisseaux de Suisse sont les pollutions, le bétonnage et l’exploitation inappropriée des rives ainsi que l’alternance trop marquée entre les crues et les décrues dues à la production d’électricité (marnage). Le WWF attend des administrations et des politiciens, mais également des exploitants de centrales électriques et des agriculteurs, qu’ils fassent progresser la revitalisation des cours d’eaux.
Plus concrètement, il exige :
- Une diminution du marnage pour qu’il atteigne des proportions soutenables pour le cours d’eau ;
- Un entretien le plus proche possible de la nature, et incluant des zones tampons sans agriculture intensive ;
- Un plan d’action national « Plus d’espace pour nos rivières » qui coordonne les efforts,
- L’intégration de la population dès le début dans les projets de revitalisation,
- La mise en place d’un fonds de renaturation permettant de financer de tels projets.
Andreas Knutti, directeur du projet Riverwatch, est persuadé que des cours d’eaux vivants sont bénéfiques, non seulement pour les animaux et les plantes, mais également pour les humains : « L’inondation de 2005 a montré que, là où les rivières et ruisseaux disposent d’assez de place, les dommages sont considérablement moins importants. »
Source : dossier de presse WWF