Selon les autorités éthiopiennes, l’opération consiste à faire dériver le Nil sur quelque 500 mètres et le laisser ensuite reprendre son cours normal, de manière à permettre la construction du barrage dans le secteur asséché du lit du fleuve.
Cet immense barrage, le plus grand des barrages africains actuellement projetés, devrait être inauguré en principe en 2016. D’une capacité de 6’000 mégawatts (trois fois celle des installations suisses de la Grande-Dixence), il devrait coûter près de 5 milliards de dollars et faire de l’Ethiopie le premier producteur d’électricité du continent.
L’Égypte et le Soudan se sont aussitôt concertés après l’annonce de la décision éthiopienne pour examiner l’impact de cette dérivation, même si, apparemment, cette opération ne semble pas pour le moment devoir modifier le débit du fleuve. (agences)
– Sur ce thème, voir dans aqueduc.info, l’édito d’octobre 2011 "Le Nil, entre partage et convoitises"