Cette récolte de signatures avait été annoncée lors d’une manifestation massive organisée le 20 mars contre la libéralisation du marché de l’eau (voir l’article aqueduc.info). Une bonne dizaine de semaines aura suffi aux diverses associations pour le droit à l’eau et contre la privatisation des ressources hydriques pour mobiliser une large tranche de l’opinion publique de la Péninsule. Alors qu’il suffit d’un demi-million de signatures pour obtenir l’organisation d’un référendum, les militants qui en espéraient 700’000 en ont déposé le double auprès de la Cour italienne de Cassation
Dans le collimateur des opposants qui réclament l’abrogation du décret Ronchi, du nom du ministre des politiques communautaires qui l’a fermement soutenu lors de son adoption, trois référendums sont lancés simultanément : le premier pour contester les procédures de privatisation des services de l’eau, le second pour ouvrir la voie à la remunicipalisation de ceux qui ont déjà été privatisés, et le troisième pour empêcher toute possibilité de faire des bénéfices sur le bien commun eau. Ce que résume bien le slogan qui accompagnait la campagne de récolte de signatures : "L’eau n’est pas à vendre". (Source : presse et agences italiennes)