Les ressources en eau de la planète sont, plus que jamais sans doute, au cœur des grandes préoccupations sociales, économiques et environnementales. C’est aussi un question éminemment politique. Cet ouvrage, encadré par une large mise en perspective du chercheur tunisien Mohamed Larbi Bouguerra, s’appuie sur deux études de cas pour dégager les grandes problématiques de gouvernance soulevées par la gestion de l’eau.
La première étude, signée par Moussa Diop, chargé d’enseignement à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar, s’intéresse à l’installation d’une adduction d’eau ‘moderne’ dans deux villages sénégalais, et sur le fiasco qu’elle engendre, vu que les particularités de la société africaine n’ont guère été prises en compte.
La seconde, rédigée par Khadija Darmame, chercheure à l’Institut Français du Proche Orient, porte (IFOP), porte sur la gestion de l’eau dans la ville d’Amman en Jordanie, où cette problématique ne quitte jamais le paysage politique, le problème étant kafkaïen : alors que 97% de la population est raccordée au réseau, l’eau ne coule dans les canalisations qu’une fois par semaine…
Pour elle, “les solutions aux problèmes d’accès à l’eau et de sa gestion ne doivent pas négliger la promotion de la citoyenneté et elles doivent catalyser un vrai engagement de la société civile. Mais une gouvernance sans transparence et sans démocratie est inopérante …”.
“Il y a loin de la coupe aux lèvres”
Quand l’accès à l’eau
devient un enjeu de gouvernance
Mohamed Larbi Bouguerra,
Khadija Darmame, Moussa Diop
Éditions Charles Léopold Mayer
Paris 2010