Si l’ensemble des grandes villes étudiées surfacturent l’eau, le Syndicat des eaux d’Ile de France (SEDIF) atteint des sommets inouïs avec une marge nette de 59%. L’UFC-Que Choisir a évalué que le préjudice des 4 millions de consommateurs du SEDIF atteignait 230 millions d’euros sur l’année 2004.
A l’inverse, dans la plupart des petites et moyennes villes du panel, les prix facturés sont assez proches du prix de revient qui a été calculé. En effet, il apparaît que l’industrie de l’eau est très structurée par des économies d’échelles et de densité : plus l’agglomération est dense, plus le nombre d’habitants par kilomètre de tuyau est élevé et plus le syndicat peut amortir le coût du renouvellement du réseau sur un chiffre d’affaires élevé. Ces éléments expliquent pourquoi le coût réel de l’eau est faible dans les grands centres urbains et assez élevé en milieu rural.
L’UFC-Que Choisir constate que deux entreprises se partagent le marché des grandes villes. Cette concentration extrême, associée à une surfacturation du prix et à des marges abusives, indique que le jeu concurrentiel est défaillant sur le secteur de l’eau. Source : communiqué UFC-Que Choisir