M. Brabeck-Letmathe met en évidence le fait que les déficits en eau durant les deux prochaines décennies auront pour conséquence de réduire d’un tiers la production mondiale de céréales et pourraient générer ici et là des troubles sociaux. Et que cette pénurie annoncée de la ressource ne fera qu’accroître la concurrence entre les pays qui ont besoin d’un meilleur accès à l’eau.
C’est cette perspective qui est à l’origine de la création du ’Water Resources Group 2030’ dont la première tâche a consisté à examiner de plus près les moyens techniques d’infléchir cette tendance vers la pénurie d’eau, à mesurer leur efficacité et à évaluer leurs coûts. Cette entité regroupe plusieurs organisations intergouvernementales et privées parmi lesquelles la Société financière internationale (du groupe de la Banque mondiale), le cabinet-conseil McKinsey & Company, et des entreprises multinationales telles Barilla, Coca-Cola, Nestlé, Syngenta et autres.
Ce ’Groupe des ressources en eau’ a également fait appel à de nombreux chercheurs, experts et responsables politiques. Plusieurs pays - l’Inde, le Mexique, la Jordanie, la Chine et l’Afrique du Sud notamment - ont d’ores et déjà participé à des projets-pilotes conçus au sein de ce réseau qui se présente lui-même comme un nouveau modèle de partenariat. Plusieurs rapports ont déjà été publiés à son initiative (entre autres : "Charting our Water Future", "Water Security : The Water-Energy-Food-Climate Nexus", "Innovative Water Partnerships : Experiences, Lessons Learned and Proposed Way Forward"). (Sources : World Economic Forum et Water Resources Group 2030)
– En savoir plus sur les sites du World Economic Forum et du Water Resources Group 2030
– Lire aussi : Davos : le monde doit changer sa façon de gérer l’eau (aqueduc.info, 31 janvier 2009)