Dans ses Collections du Citoyen destinées principalement à un public jeune et à des éducateurs, NANE Éditions se propose dans une cinquantaine de pages de présenter de manière simple et pédagogique des thèmes parfois vastes et complexes. C’est le cas du volume consacré à l’eau et publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau du 22 mars 2014.
Que dire d’essentiel sur l’eau dans un aussi petit format ? NANE Éditions a fait le choix, ne serait-ce que très brièvement, de rappeler d’abord quelques vérités certes mille fois répétées mais bien trop souvent niées par des comportements individuels et collectifs inadéquats, entre autres que l’eau est un bien absolument indispensable à la vie et donc un trésor inestimable, qu’elle est très inégalement répartie de par le monde et que son partage suscite envies et convoitises, conflits et injustices, que c’est une ressource menacée à la fois par des pollutions de toutes sortes et que sa consommation croît plus vite que la population mondiale, ou encore qu’il existe un lien étroit entre d’une part la pauvreté, l’alimentation et la santé, et d’autre part l’accès à une eau saine en quantité suffisante.
Impossible pourtant d’en rester à ces constats si l’on reconnaît, non seulement dans les textes mais surtout dans leur mise en pratique, que cet accès à l’eau est un droit humain fondamental. Est-il utopique de croire que la justice, la solidarité et la responsabilité peuvent apporter des solutions ?
Il faut s’arrêter aux premières lignes de la préface de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, et aller jusqu’à l’ultime paragraphe de la conclusion de l’ouvrage pour en trouver l’affirmation la plus forte : il y a certes une crise de l’eau, encore faut-il prendre conscience de ses véritables causes, qui ne sont pas liées d’abord aux pénuries mais "à des problèmes de gouvernance, à l’insuffisance des politiques et à la mauvaise gestion".
Ce qui revient à dire que la fatalité n’est pas de mise et que les solutions relèvent avant tout de la volonté et des efforts de tous, des priorités décidées par les gouvernants comme de l’engagement quotidien des citoyens, de l’équité des pratiques économiques et de l’efficacité des innovations technologiques dont les moins bien lotis seraient les premiers bénéficiaires.
Sans ces convictions dont ce petit livre se fait l’écho – il en reste d’autres à promouvoir en la matière – c’est au conditionnel, hélas, qu’il faut encore parler d’un monde où tout un chacun bénéficierait de l’eau nécessaire à son existence, en toute dignité. (bw)