La SSIGE - organisation faîtière des distributeurs suisses de gaz et d’eau - note que cette évolution n’est pas nouvelle. Jusque dans les années 1980, la consommation d’eau a augmenté parallèlement au nombre d’habitants. Puis la tendance s’est inversée comme l’indique le graphique ci-dessous.
Trois raisons principales sont avancées pour expliquer cette baisse globale de consommation d’eau. D’abord, les entreprises grandes consommatrices de cette ressource ont disparu du paysage de l’économie suisse, parfois en délocalisant leur production à l’étranger, pour laisser la place au secteur des services.
Il y a ensuite, dans les usages domestiques notamment, l’effet positif de la multiplication de nouveaux appareils plus économes en eau, des lave-linge et lave-vaisselle aux douches et chasses d’eau.
Enfin les pertes d’eau ont fortement diminué : les distributeurs d’eau sont aujourd’hui équipés de technologies performantes pour contrôler systématiquement les réseaux d’approvisionnement et de distribution, ce qui leur permet de détecter rapidement les fuites et d’y porter remède sans attendre. On estime qu’au cours des 30 dernières années il a été ainsi possible de réduire les pertes d’eau de 80 à 40 litres par habitant et par jour. (Source : SSIGE)
(*) Les statistiques de la SSIGE concernant l’eau potable sont d’une grande importance pour la planification de l’approvisionnement en eau. Elles sont actuellement contenues dans un vaste fichier informatique comportant 330 rubriques et des données fournies par quelque 350 distributeurs dans des domaines aussi variés que le captage et les livraisons d’eau, les types de traitements appliqués, la longueur des réseaux, les ruptures de conduites, la consommation d’énergie, l’alimentation en eau des fontaines publiques et des piscines, le nombre d’abonnés aux réseaux, le personnel employé par le secteur de l’eau, le financement des installations, etc.