Le barrage de Belo Monte, dans l’État du Para, sera le deuxième plus grand barrage brésilien après celui de Itaipu, dans le sud, et le troisième au monde après celui des Trois Gorges, en Chine. Selon le ministère brésilien de l’environnement, un appel d’offres devrait être lancé en avril prochain de telle manière que l’usine hydroélectrique puisse commencer à produire de l’énergie en 2015. Elle fournira alors environ 11% de la puissance installée du Brésil (80% de l’énergie électrique brésilienne est d’origine hydraulique). De son côté, le ministère des Mines a défendu le projet, considéré comme prioritaire car il devrait garantir l’énergie électrique nécessaire à la croissance du pays.
Mais ce projet est depuis longtemps l’objet de nombreuses critiques de la part des organisations écologistes, indigènes et sociales, appuyées par de fortes personnalités, tels l’évêque de Xingu, Erwin Kräutler, et le chanteur britannique Sting. Les critiques portent sur un aménagement qui entraînera en même temps l’inondation de quelque 500 kilomètres carrés de terres, donc des déplacements de populations, et l’assèchement d’une partie de la rivière en aval du barrage, avec de lourdes pertes économiques prévisibles pour les populations indigènes et les petits agriculteurs. À quoi s’ajoute le fait que sa construction attirera probablement plusieurs dizaines de milliers de personnes en quête de travail. (Source : agences)