Alstom Suisse, Maggia, Stucki et Colenco, qui devraient bénéficier du soutien de la Confédération, se sont satisfaites de cette décision qui, selon elles, met en valeur le travail des ingénieurs de l’industrie suisse. Cependant, ce feu vert n’est toutefois pas définitif, car le maître d’ouvrage turc doit encore satisfaire à une série de conditions.
La construction de la centrale hydroélectrique dans le sud-est de la Turquie, sur les rives du Tigre, près de la Syrie et de l’Irak, provoquera en effet le déplacement de plusieurs milliers de personnes et l’ensevelissement d’un site historique. Une vingtaine de mesures d’accompagnement devront être remplies pour que le gouvernement suisse donne son aval total à cette garantie.
La construction du barrage d’Ilisu est depuis longtemps très contestée par plusieurs organisations non gouvernementales suisses. Plusieurs d’entre elles, un peu plus tôt dans la semaine, avaient remis 37’000 signatures à la ministre de l’économie Doris Leuthard, lui demandant de refuser la garantie contre les risques à l’exportation.
Pour la Déclaration de Berne, il apparaît en effet qu’Ankara n’a pas fait la preuve de sa volonté de respecter les standards environnementaux et sociaux édictés par la Banque mondiale. Quant aux œuvres d’entraide, elles dénoncent un feu vert qui, selon elles, fait croire à tort que ces standards seraient atteints dans un proche avenir. (Sources : agences)