Politique générale
1. "L’eau est un élément-moteur du développement durable qui inclut la conservation de l’environnement et l’éradication de la pauvreté et de la faim indispensables à la santé et au bien-être des hommes. Donner la priorité aux questions concernant l’eau est une nécessité urgente et globale. La responsabilité première de sa mise en œuvre revient à chaque pays. La communauté internationale aussi bien que les organisations internationales et régionales se devraient de l’appuyer. Il appartient aux gouvernements de promouvoir la capacité des autorités et des communautés locales en tenant compte de la pauvreté et de l’égalité des sexes."
3. "Dans la gestion de l’eau, il faudrait garantir la bonne gouvernance en mettant plus fortement l’accent sur des approches basées sur les familles et les communautés de voisinage et sur l’équité dans le partage des bénéfices (…)"
4. "Nous nous engageons, à long terme, à renforcer la capacité des populations et des institutions par l’aide, technique ou autre, de la communauté internationale. Cela concerne notamment leur aptitude à mesurer et contrôler leur gestion, à partager innovations, meilleures pratiques, information, savoirs et expériences adaptées aux conditions locales."
5. "Répondre aux besoins de financement est une tâche qui revient à nous tous. Il nous faut agir de manière à créer un environnement qui facilite les investissements. Nous devrions définir les priorités dans les questions relatives à l’eau et les prendre en compte dans nos plans nationaux et nos stratégies de développement durable (…) Les fonds devraient être obtenus grâce à des approches de recouvrement des coûts adaptées aux conditions climatiques, environnementales et sociales locales, selon le principe du "pollueur-payeur" et en prenant en compte les populations pauvres."
6. (…) "Nous voulons définir et développer de nouveaux mécanismes de partenariat public-privé entre les différents acteurs concernés, qui garantissent l’indispensable contrôle public et le cadre légal pour la protection des intérêts publics, avec un accent particulier mis sur la protection des intérêts des pauvres."
8. "Nous réaffirmons la nécessité pour les pays de mieux coordonner les mécanismes de surveillance et d’évaluation aux niveaux local et national ainsi qu’au niveau des bassins versants. Et, là où on le juge approprié, de développer des indicateurs nationaux adéquats."
9. "Nous accueillons favorablement la proposition de créer un nouveau réseau de sites web pour assurer le suivi de l’Inventaire des actions pour l’eau dans le monde (…) et mettre ainsi en commun l’information et promouvoir la coopération."
Suit une série de points particuliers dont il ressort, entre autres, que les ministres et chefs de délégation participant au 3e Forum de Kyoto...
– encouragent la promotion de la coopération "entre États riverains de cours d’eaux transfrontières" (paragraphe 11)
– veulent davantage encourager "la recherche scientifique en matière de prévision et de surveillance du cycle global de l’eau, y compris les effets des changements climatiques, et développer des systèmes d’information appropriés à la diffusion de ces données de par le monde" (paragraphe 12)
– veulent promouvoir des mesures de réduction des pertes d’eau dans les systèmes de distribution (paragraphe 13)
– veulent s’efforcer "de développer et de déployer des ressources en eau non conventionnelles par la promotion de technologies judicieuses innovatrices et écologiques telles que la désalinisation de l’eau de mer, le recyclage de l’eau et son acquisition" (paragraphe 14).
– reconnaissent " le rôle de l’énergie hydraulique en tant que l’une des sources d’énergie renouvelables et propres", un potentiel qui devrait être mis en œuvre "d’une manière qui respecte le dévelopement durable et l’équité sociale" (paragraphe 15).
– appellent chaque pays "à développer des stratégies" et s’engagent "à redoubler leurs efforts collectifs pour mobiliser les ressources financières et techniques, publiques et privées" de manière à atteindre les objectifs fixés au Sommet de Johannesburg sur le développement durable (d’ici à 2015, la diminution de moitié des populations privées d’accès à l’eau potable et celles qui ne disposent pas d’infrastructures sanitaires élémentaires)(paragraphe 16)
– se disent "inquiets de la pression croissante exercée sur les ressources limitées d’eau potable et sur l’environnement". Alors que l’agriculture a de par le monde évolué dans ses pratiques et dans son organisation économique, il faudrait ne négliger aucun effort "pour réduire les modes de gestion non durables de l’eau et améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau en agriculture" (paragraphe 19).
– reconnaissent "la nécessité d’accroître la prévention de la pollution de l’eau de manière à réduire les risques pour la santé et l’environnement et protéger les écosystèmes" (paragraphe 23).
– estiment que si l’on veut garantir un approvisionnement durable en eau de bonne qualité, il faudrait "protéger et utiliser de manière durable les écosystèmes qui captent l’eau naturellement, la filtrent, la conservent et la remettent en circuit,comme les : rivières, les zones humides, les forêts et les sols (paragraphe 24).